Burgundy School of Business, Dijon

En 2017, Burgundy School of Business (BSB) s’est dotée d’un Learning Center de plus de 1.000 m2 dans le cadre de l’agrandissement et de la rénovation de son campus dijonnais.

Ce lieu a été conçu comme le véritable cœur battant du campus. Situé sous la verrière emblématique de l’École, qui abrite toujours la porte originelle du bâtiment 1900, il propose toute une gamme d’espaces collaboratifs et individuels, créatifs, pédagogiques, et même de déconnexion.

Inspiré du concept américain de Third Place (« tiers-lieu », ou « troisième place », en référence aux environnements sociaux se distinguant des deux principaux que sont la maison et le travail), le Learning Center BSB n’est plus seulement une bibliothèque classique, mais un endroit dédié à la vie sociale de la communauté. Pour autant, le livre y garde toute sa place.

On y trouve des environnements de travail pour tous les goûts, consacrés au self training (Kaizen Room) avec des postes individuels pour favoriser la concentration ; des espaces dédiés au coaching (Career Center) ; des espaces collaboratifs (box de travail, Hub Creativity) ; et des espaces open mind, pour s’ouvrir au monde (culture, wine, télévisions internationales). Le Patio, espace organique des bibliothèques traditionnelles, offre une ouverture de verdure apaisante.

« Nous avons conçu ce lieu comme un environnement accueillant et esthétique dans l'optique de faciliter la diversité des comportements et le partage des connaissances », explique Marie-Louise Battault, Directrice du Learning Center BSB. « Nous sommes partis du constat que les bibliothèques traditionnelles n’attiraient plus les étudiants et ne correspondaient pas aux besoins de la pédagogie : il fallait faire évoluer tout ça. »

Résultat : un lieu contenant 13 espaces différents sur 6 niveaux, pour des besoins divers qui peuvent varier au cours de la journée. On va pouvoir ainsi s’y cultiver, apprendre (avec plaisir), échanger, se divertir, se détendre, se reposer, créer… et aussi se construire !

« Depuis l’ouverture du Learning Center BSB, nous avons ainsi pu mesurer l’impact de ces nouveaux espaces auprès de notre public », poursuit Marie-Louise Battault. « La fréquentation a été multipliée par trois avec près de 1.000 personnes accueillies par jour, et les prêts ont augmenté de 30 %. »

Quelques éléments chiffrés pour compléter le tableau : 300 places assises, 9 espaces de co-working, 36 postes informatiques, 30.300 ouvrages ou documents réunis dans des fonds spécialisés, 20 bases de données accessibles par l’intranet, 450 e-books, 900 cours en ligne pour l’autoformation ou encore 100 chaînes en langues étrangères.

« Nous ouvrons le Learning Center au-delà des horaires habituels », détaille Marie-Louise Battault. « Jusqu’à 22h en semaine et jusqu’à 18h le samedi, soit 85 heures par semaine, contre 65 heures en moyenne en France. À la rentrée prochaine, nous envisageons aussi d'ouvrir le dimanche après-midi. Pour nous, il s’agit d’une vraie démarche d'égalité des chances pour réussir ses examens ! »

Au-delà de l’amplitude horaire qui participe du confort général, les étudiants ont la possibilité de travailler dans un environnement à la fois beau, collaboratif, stimulant, et surtout qui offre différentes ambiances : privé seul, public seul, privé ensemble, public ensemble. À chaque zone correspond un type de mobilier et de comportement.

Parmi les 13 « bulles thématiques » du Learning Center BSB, on compte ainsi un espace dédié aux jeux ainsi qu’une tisanerie, où les étudiants peuvent se détendre un instant, accéder à la presse quotidienne et profiter de l’exposition du moment. « Près de 10 litres de tisane sont consommés chaque jour ! », s’exclame Marie-Louise Battault. « Cela illustre un peu comment ces espaces permettent à des étudiants qui n’entreraient pas dans une bibliothèque d’y mettre un premier pied. »

La Kaizen Room (kaizen : « dépassement de soi » en japonais) est un autre endroit emblématique du Learning Center BSB, donnant accès à des modules d’autoformation. Une salle de presse met à disposition 150 journaux et revues en abonnements. Les rayonnages plus classiques sont bien présents également, accueillant 24.000 ouvrages en accès libre.

« Le livre, c’est un choix pédagogique fort », appuie Marie-Louise Battault. « Si les étudiants disposent de ressources électroniques très nombreuses, je pense aux bases de données ou aux e-books par exemple, le fait est que l’on apprend différemment et que l’on retient mieux en lisant des livres papier. Les études scientifiques le prouvent. »

Dans les étages, les étudiants peuvent prendre rendez-vous avec des spécialistes dans un espace de coaching. Plus haut encore, la Salle Zen permet aux étudiants de faire une pause dans leur journée de travail. « Elle est en accès libre 6 jours sur 7 pour une durée de 20 minutes maximum », précise Marie-Louise Battault. « Le repos, le sommeil permettent d'atteindre des objectifs de vie et de réussite ! »

« La conséquence de toutes ces évolutions, c’est un véritable changement de paradigme. De bibliothèque d’école traditionnelle, le lieu a changé de vocation pour devenir un lieu transversal, où cohabitent des professeurs, des personnels administratifs et des étudiants. »

Autre répercussion : l’évolution du métier de documentaliste, qui s’adapte aux nouveaux supports – comme les jeux, les tutoriels et les audioguides – pour animer des ateliers, eux-mêmes développés en lien avec les équipes pédagogiques. Des ponts sont ici créés, qui ne l’étaient pas nécessairement auparavant. L’automatisation de l’emprunt permet également de se concentrer sur la dimension de conseil.

« Nous sommes dans un univers passionnant », se réjouit Marie-Louise Battault. « Cette nécessité de s’adapter en permanence aux besoins des professeurs, des chercheurs, d’élargir les horizons des savoirs multiples en intégrant toutes les formes de nouvelles technologies, tout cela rend notre mission toujours plus riche. Quel environnement épanouissant pour les professionnels de l'éducation, de la documentation et pour nos lecteurs ! »

« Après une année d’ouverture, nous avons réalisé une enquête qualité qui fait ressortir l’immense satisfaction de nos usagers », conclut Marie-Louise Battault. « Mais je n’oublie pas, et c’est peut-être le plus important, que ce succès est le fruit de rencontres que j'ai pu faire durant une année de travail avec des équipes, un chef de projet, un architecte, des fournisseurs et le soutien constant et inconditionnel de ma direction et des documentalistes. Dans tout projet, cette dimension collective est bien souvent l’une des recettes de la réussite. »